Visiter Rabat, Maroc

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Située sur la côte atlantique, le long des rives du fleuve Bou Regreg, la charmante capitale du Maroc, Rabat, est pleine de charme et de caractère. La ville est dotée de plages publiques préservées, de boulevards bordés de palmiers, de cafés cosmopolites et d’une kasbah de conte de fées du 12ème siècle qui surplombe l’eau scintillante.

L’architecture de la ville de Rabat reflète l’héritage colonial français et islamique du pays et peut être admirée dans les différents quartiers de la ville, notamment dans l’élégante ville nouvelle et dans l’attrayante médina fortifiée et le vieux quartier.

Un voyage à Rabat n’est pas complet sans une visite de l’évocatrice Kasbah des Oudayas. Perché au-dessus de l’océan, ce fort royal de l’ère berbère est parsemé de maisons bleues et blanches, de jolis jardins andalous et de charmantes galeries d’art. Parmi les autres points forts de la ville, citons l’emblématique Tour Hassan, un minaret inachevé du XIIe siècle qui domine l’horizon de Rabat, les ruines romaines et les jardins pittoresques de Chellah, ainsi que le mausolée orné de Mohammed V.

Endroits à visiter dans la ville de Rabat

  • La Kasbah des Oudayas

Gardant l’embouchure du Bou Regreg depuis le sommet de la falaise sur la rive gauche, une citadelle du 12ème siècle, reconstruite par les Almohades à partir de 1146 comme base pour lancer des attaques sur Iberia.

La Kasbah des Oudayas est un dédale compact de ruelles grouillantes aux maisons blanchies à la chaux et bordées de bleu. Les murs offrent une vue imprenable sur la plage de Rabat, l’Atlantique, l’estuaire du Bou Regreg et Salé sur la rive droite.

Précédant la casbah, une mosquée du Xe siècle a été reconstruite par un renégat anglais du XVIIIe siècle, Ahmed El Inglizi. Au niveau de la puissante porte principale, Bab Oudaïa, observez les profondes moulures qui tracent l’arc et la frise. Le musée de l’artisanat d’Oudaïa se trouve dans un palais de la Kasbah datant du XVIIe siècle. Il présente des poteries, des corans, des instruments de musique, des bijoux, des vêtements traditionnels marocains, des bijoux et de spectaculaires tapis berbères.

  • Jardin de Chellah

Très amusant à explorer, ce jardin clos sur la rive gauche de l’estuaire du Bou Regreg renferme de nombreuses couches d’histoire qui remontent aux Phéniciens qui ont établi un poste de commerce à cet endroit il y a environ 2 500 ans.

Ce poste est devenu la ville romaine de Sala Colonia, qui a eu une unité militaire romaine jusqu’au Ve siècle, bien après que Rome se soit retirée du reste de la région. Les Arabes musulmans ont pris le relais au VIIe siècle, et c’est sous les Mérinides, au XIIIe siècle, que l’ancienne ville a été transformée en nécropole royale.

Parmi les anciens arbres fruitiers, on trouve des vestiges romains comme un arc de triomphe, des stèles, des murs et une fontaine. Dans la partie musulmane se trouve le tombeau du souverain mérinide Abu al-Hasan Ali ibn Othman (1297-1351), connu sous le nom de Sultan Noir, qui régnait autrefois sur toute la région du Maghreb.

  • La tour Hassan

Ce grand complexe historique, qui abrite également le mausolée de Mohammed V, se trouve à l’ombre d’un minaret incomplet de 44 mètres en grès rouge. Celui-ci a été érigé à la fin du XIIe siècle pour une mosquée gigantesque qui aurait pu accueillir 20 000 fidèles.

La tour Hassan a été commandée par Abu Yusuf Yaqub al-Mansur (1160-1199), le troisième calife du califat almohade, et aurait été l’une des plus hautes du monde avec ses 60 mètres.

La construction a été abandonnée après la mort d’al-Mansur, et ce qu’il reste de la mosquée, encore endommagée par le tremblement de terre de Lisbonne de 1755, est visible dans les 348 colonnes de pierre cylindriques régimentées qui se trouvent devant.

La tour Hassan est dotée d’un discret treillis multilobé à ses niveaux supérieurs et, comme la Giralda de Séville, elle est équipée de rampes au lieu d’escaliers, ce qui permet au muezzin de se rendre au sommet à cheval.

  • Mausolée de Mohammed V

Face à la Tour Hassan se trouve l’un des sanctuaires les plus vénérés du Maroc, la tombe du souverain qui a guidé la nation vers l’indépendance. Fait inhabituel, le mausolée de Mohammed V est ouvert aux non-musulmans et a été construit dans les années 1960 sur un projet de l’architecte vietnamien Éric Vo Toan.

Outre Mohammed V (grand-père de l’actuel Mohammed VI), le mausolée est le lieu de repos de ses deux fils, le roi Hassan (1929-1999) et le prince Abdallah (1935-1983). Si, à l’extérieur, le mausolée est imposant mais sobre, avec ses arcs en fer à cheval et ses merlons dentelés, l’intérieur regorge d’un décor marocain raffiné.

On y trouve un sol en marbre, des murs en zelliges vibrants et un plafond incroyablement détaillé en cèdre sculpté peint à la feuille de golf et couronné d’un dôme avec des vitraux.

  • La Médina de Rabat

Accessible par la rue Souika, la vieille ville de Rabat était tout ce qui restait de la ville jusqu’à ce que le Centre Ville et la Ville Nouvelle n’apparaissent au début du 20e siècle. La Médina de Rabat peut être un soulagement pour ceux qui ont bravé les vendeurs et les rabatteurs persistants à Marrakech et à Fès.

Ce quartier, bien que très pittoresque pour ses maisons blanchies à la chaux avec des bordures bleues, est principalement résidentiel. L’essentiel de l’activité se déroule dans les cafés et les petites boutiques de la rue Souika, et dans la rue des Consuls, partiellement couverte, avec ses étals de maroquinerie, de tissus brodés, de lampes au pochoir, de babouches et de tapis berbères, qui s’étendent jusqu’à la Kasbah des Oudayas.

  • Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI)

Premier musée indépendant d’art moderne et contemporain au Maroc, le MMVI a ouvert ses portes en 2014 et a nécessité une décennie de travail. Ce bâtiment sophistiqué, signé Karim Chakor, puise dans l’héritage andalou de la ville de Rabat avec ses arcs en fer à cheval et ses treillis.

La collection permanente, qui comprend plus de 200 artistes marocains, est éclectique, allant de l’impressionnisme au postmodernisme. On y trouve des œuvres d’Ahmed Yacoubi (1928-1985), un contemporain de Paul Bowles à Tanger, et de Hassan Hajjaj, considéré comme l’Andy Warhol de Marrakech.

  • Le zoo national

Le zoo national de la ville de Rabat, qui abrite plus de 150 espèces, a été construit à l’origine pour les lions qui vivaient au palais royal. Ce qui est fascinant, c’est que ces animaux descendent des lions de Barbarie, aujourd’hui disparus à l’état sauvage, capturés par la famille royale dans les montagnes de l’Atlas.

Le zoo national compte plus de 1 500 animaux, des hippopotames aux éléphants d’Afrique, en passant par les mouflons, les crocodiles du Nil, les hyènes, les addaxes et les chiens sauvages d’Afrique, qui vivent dans des enclos sains imitant l’environnement naturel des animaux.

Il ne s’agit pas d’un simple lieu de contemplation d’animaux captifs, comme vous le découvrirez au musée, qui traite de l’évolution de la faune marocaine depuis la fin de l’ère tertiaire, il y a quelque 2,6 millions d’années.

Un nouveau vivarium, ouvert en 2019, abrite des terrariums pour tortues, lézards, amphibiens et serpents.

  • Villa des Arts

Dans un manoir majestueux situé sur un terrain luxuriant et paisible, ce musée d’art est géré par la Fondation ONA, une organisation à but non lucratif qui se consacre en partie à la promotion de l’art marocain, dans deux centres culturels, à Rabat et à Casablanca.

La Villa des Arts de Rabat propose deux expositions permanentes, pour l’artiste naïf autodidacte Radia Bent Lhoucine (1912-1994), et Jilali Gharbaoui (1930-1971), considéré comme le premier peintre non figuratif marocain.

Lorsque nous avons rédigé cette liste en octobre 2019, la première biennale d’art de Rabat avait lieu, avec des œuvres de Katrín Sigurdardóttir (Islande), Katharina Cibulk (Autriche), Amal Kenawy (Égypte) et Majida Khtari (Maroc). Le centre dispose également d’une scène pour les arts du spectacle, avec un programme régulier de musique live, de séminaires et de discussions.

  • Jardins andalous

Niché à l’intérieur de l’entrée de la Kasbah des Oudaïas, près du Musée de l’artisanat des Oudaïas, se trouve un élégant jardin formel contenu dans les murs crénelés de la citadelle.

Des orangers, des palmiers dattiers, des roses et des hibiscus rouges poussent dans des parterres rectangulaires bordés de haies de buis basses. Prenez le temps de flâner le long des allées, sous les pergolas entrelacées de vignes, et près des chats qui baillent sur les murs de la terrasse.

Le jardin est plus récent qu’il n’y paraît, ayant été aménagé par Maurice Tranchant de Lunel (1869-1944) sous le Protectorat français. Juste à côté du jardin se trouve le Café Maure où vous pouvez siroter un thé à la menthe avec une vue imprenable sur l’estuaire du Bou Regreg.

  • La ville voisine de Salé

La ville de Salé a été fondée sur la rive droite de l’estuaire du Bou Regreg au 11e siècle.

Aujourd’hui, c’est une ville de banlieue, avec une médina qui s’adresse aux résidents locaux et non aux touristes, de sorte que les prix sont beaucoup plus bas si vous négociez.

La meilleure façon de faire le voyage est d’emprunter le tramway moderne Rabat-Salé, qui a été inauguré en 2011 et traverse le Pont Hassan II sur le Bou Regreg, construit spécialement pour la ligne.

Salé a joué un rôle clé dans l’histoire moderne du Maroc, notamment en tant que foyer du sentiment nationaliste et premier endroit où des manifestations d’indépendance ont eu lieu contre les Français.

La Grande Mosquée de Salé, construite en 1028-29, est la troisième plus grande du pays. Les non-musulmans ne peuvent pas y entrer, mais vous pouvez vous faire une idée de son splendide intérieur en franchissant la porte.

Vous pouvez également visiter la médersa (madrasa) de Salé, située juste à côté, qui date de 1333 et présente de somptueuses tuiles en zellige, des moulures en stuc et un auvent en cèdre sculpté dans sa cour.

  • Dar al-Makhzen

Si vous voulez voir où vit le roi Mohammed VI, vous pouvez vous rendre dans la commune de Touarga, à quelques kilomètres au sud de la médina. Les sultans et les rois alaouites ont une résidence à Rabat depuis le règne de Mohammed ben Abdallah au XVIIIe siècle, et le palais actuel a été construit en 1864. Le complexe a pris une importance supplémentaire depuis l’époque du Protectorat français, en tant que résidence principale du roi, et a vu naître Hassan II en 1929 et se marier Mohammed VI avec la princesse Lalla Salma en 2002. Contrairement à la plupart des palais royaux marocains, vous pouvez visiter le vaste domaine, à condition de vous munir de votre passeport.

  • Cathédrale St Pierre

Silhouette familière du paysage urbain de Rabat, la cathédrale Saint-Pierre, en fonctionnement, a été visitée en mars 2019 par le pape François.

L’édifice est de style Art déco avec des accents mauresques, notamment dans le treillis de ses fenêtres, et le résident général Hubert Lyautey a présidé la cérémonie d’inauguration en 1921. Les deux tours, visibles de tout Rabat, sont apparues plus tard, en 1931. Dans l’intérieur blanchi à la chaux, admirez les stations de la croix, en mosaïque, ainsi que les rayonnantes bandes de vitraux qui parsèment l’ensemble.

  • Jardins Exotiques de Bouknadel

A environ 20 minutes de la Kasbah des Oudayas, sur la route N1, de Salé à Kenitra, se trouve un jardin considéré comme l’un des plus importants et des plus attrayants du Maroc.

Sur quatre hectares, les Jardins Exotiques de Bouknadel ont été plantés au milieu du XXe siècle par l’horticulteur français Marcel François (1900-1999), qui a acheté cette parcelle en 1949. L’espace est ouvert au public depuis 1961, et après une période de jachère dans les années 80 et 90, il a été réhabilité dans les années 2000 et rouvert en 2005. Une grande variété d’espèces et de styles de jardins sont entassés sur ces quatre hectares.

Vous pouvez admirer les styles de jardins japonais, chinois et andalous, mais aussi des expositions botaniques du monde entier, notamment de la savane africaine, des Caraïbes et des forêts tropicales de l’Amazonie et du Congo.

Infos pratiques 

Population : 533 960 (2020)
Superficie : 117 km2
Aéroport : Aéroport de Rabat-Salé
Gare ferroviaire : Gare de Rabat Ville

Carte de la ville de Rabat